Histoire, démographie et statistiques
Située aux portes du Lauragais, encore à la campagne mais déjà à la ville, Escalquens est aujourd’hui une petite ville de 6415 habitants qui s’étend dans un vaste massif de collines. Diffus ou divisé en hameaux, l’habitat est essentiellement constitué de pavillons dans un cadre champêtre agréable.
Même si la majorité des Escalquinois se rend chaque jour vers Toulouse et ses grandes sociétés ou le vivier d’entreprises de Enova-Labège-Toulouse et du Parc technologique du Canal, Escalquens accueille quelques sociétés génératrices d’emplois réparties sur trois zones artisanales (Bogues, La Grave et La Masquère).
Ces activités sont complétées par trois pôles commerciaux situés avenue de Toulouse (Espace 61) et avenue Borde-Haute (La Bruyère et place du Commerce).
Le cadre de vie, l’environnement, la qualité des services et le dynamisme du tissu associatif local font d’Escalquens une commune où il fait bon vivre.
Un peu d’histoire
Bien que sa population ait fortement progressé de 1970 à nos jours, Escalquens a gardé toute sa dimension humaine et souhaite développer son centre.
Ce qui est frappant à première vue lorsque l’on arrive à Escalquens, c’est l’absence d’un cœur de village ancien tel qu’on le retrouve dans les communes environnantes.
Vers l’an 860, Escalquens était une commune faite de hameaux et couverte de bois. Son territoire était compris dans la Gallia Transalpina et les premiers habitants, dont on connaît les mœurs, se nommaient les Volques Tectosages.
Escalquens était une commune très rurale avec d’importantes fermes appelées en occitan « borda ». C’est la raison pour laquelle certains quartiers portent le nom de Borde-Haute. D’autres domaines tels que Cap de Biau, La Grave, Cugnol, La Caprice, La Tour, La Mercadale prêtent aujourd’hui leur nom à certains quartiers.
C’est dans les années 50 que le remembrement a permis aux propriétaires de disposer de grands lopins de terre, aménagés ensuite en lotissements.
Quand vous arrivez à Escalquens en venant de Castanet, arrêtez-vous au pont de briques qui enjambe l’Hers dont les fondations datent de 1772 et la construction définitive de 1775-1776.
Poursuivez ensuite votre chemin jusqu’au carrefour de la Cousquille (altitude 163 mètres), autrefois hameau de la commune, pôle d’attraction, d’animation principale par la présence de commerces de proximité (boulangerie-épicerie, bureau de tabac, café…) et lieu de festivités, de rencontres et de longues causettes paysannes.
De là, après être passé devant l’ancienne mairie-école, vous parvenez au château de brique rose (aujourd’hui aménagé en hôtel de ville) et à l’église.
Le dimanche matin, par une belle journée ensoleillée, vous apprécierez l’animation du marché de plein vent devant la mairie, lieu de rencontres pour les Escalquinois en promenade.
Le château et l’église en plein cœur du village
De 1568 à la révolution, la famille des Delpuech occupa le château de père en fils pendant plus de 200 ans. Vers 1900, le château fut la propriété de la famille de Pouzargues puis des Gauthier qui l’ont ensuite vendu à la Commune.
Il s’agit d’un édifice classique toulousain de briques, quadrangulaire avec tours carrées aux angles, en encorbellement.
La construction date de la fin XVIème, début XVIIème dans l’ensemble. Toutefois, une étude plus approfondie fait apparaître des traces d’un édifice plus ancien, probablement d’époque romane (XIème et XIIème siècles) puisque l’on peut voir un arc plein cintre, muré dans l’escalier et, à la base de la tour Est, un puissant arc à deux rouleaux plein cintre, large, ouvrant, au ras du sol, sur une voûte en berceau plein cintre qui se perd sous le château. Sans doute s’agit-il de l’existence d’un château primitif qui pourrait abriter les vestiges du château des Escalquens du XIIème au XIVème siècle, bases solides sur lesquelles les Delpech ont élevé leur propre château, dès la fin du XVIème.
De l’époque gothique : XVème, début XVIème siècle, apparaît sur la façade Nord Est un arc en « anse de panier » muré près de la très belle fenêtre à croisillons en pierre délicatement sculptée datant du XVIème siècle (Renaissance) et parfaitement conservée.
Du XVIIème (peut-être époque de Louis XIII) subsistent la corniche « à denticules » et le bel escalier aux balustres de bois.
Quelques mètres plus haut, admirez l’église Saint-Martin datant du XIVème siècle et dont le clocher reproduit, dans des proportions plus modestes, celui de Saint-Sernin de Toulouse.
Le portail de cette église de style roman dénote que cet édifice remonte au Xème, début XIème siècle. L’église ayant été en partie incendiée et détruite par les protestants, le sanctuaire fut reconstruit dans le style gothique comme l’indiquent les cinq ogives qui le décorent.
Le bas côté de droite et la sacristie sont postérieurs à l’église ; de même, le bas côté de gauche est récent ainsi que la voûte ogivale qui date de 1865 et le clocher de 1873. Un petit bas relief (à gauche du grand portail façade ouest) représentant la lapidation de Saint-Etienne remonterait au Xème siècle.
Le château et l’église, situés à 100 mètres l’un de l’autre, forment un site splendide qui, la nuit venue, est éclairé et illumine le cœur du village.
Les collines de verdure : un environnement privilégié
Poursuivez votre balade par l’avenue de la Bourdette puis au rond point à droite empruntez le chemin de la Fontasse qui vous mènera à la fontaine du même nom (fontaine de la Fontasse) où l’eau ne coule pas mais monte par pression dans une construction en brique faite jadis et dont les eaux étaient recherchées au XIXème siècle pour leurs propriétés digestives.
Rejoignez ensuite l’avenue de la Bourdette par l’avenue de la Grande Borde puis l’avenue du Parc. Admirez les coteaux de verdure ou les champs de tournesols, selon la saison, en descendant jusqu’au chemin du Pech, un peu plus bas sur votre droite.
Si le temps le permet, il est possible de contempler la chaîne des Pyrénées : un moment privilégié tout à fait étonnant !
Le chemin du Pech vous conduit au château d’eau, point culminant de la commune avec le Cugnol (de 214 mètres d’altitude), qui vous offre une vue panoramique d’Escalquens… et de ses environs digne d’intérêt.
Terminez cette balade par la découverte de quelques vieilles « bordes » qui valent le déplacement tels que le château de Laran le long du chemin du Pech ou la tête de bœuf (Cap de Biau) à l’entrée d’Escalquens sur la gauche en venant de Toulouse par Labège, qui abrite aujourd’hui un restaurant.
Gérard Costes
En collaboration avec Sandrine Hulliard et Pierre Laut
Article de « Couleur Lauragais n°31—Avril 2001.
Gérard Costes a écrit un ouvrage de référence intitulé "En passant par Escalquens, vagabondage en Lauragais" édité en 1999 (S.I.O.R. IMPRIMERIE- Launaguet - France).
Un logo rajeuni depuis le 1er janvier 2010
Ce travail original renforce l’aspect contemporain “remarquable et mémorisable” de l’ensemble.
Sans tourner le dos au passé, la ville d’Escalquens se tourne résolument vers l’avenir, sans concession pour les valeurs dont elle se veut détentrice et qu’elle sait chères à ses habitants.
- Les couleurs : l’harmonie des couleurs suggère pour commencer la douceur de vivre. La dominante de bleus évoque ensuite le bleu du ciel, l’environnement, la liberté, les projets, et l’aspect institutionnel du logo pour la teinte la plus foncée ; le vert traduit la qualité du cadre de vie et la nécessité de préserver l’environnement, les roses pour le dynamisme, l’énergie et la fraternité.
- Les formes : c’est l’individu qui est au cœur de la ville et est ainsi représenté par les formes utilisées dans le logo (bâtonnets) : ils sont tous différents mais unis dans une même dynamique qui aboutit au dessin de la ville (la lettre E).
- Le texte : le choix du texte "ville d’Escalquens" permet d’englober tous les habitants et est donc moins réducteur que "mairie d’Escalquens". Enfin, la notion de "ville" plutôt que de commune utilisée dans ce texte nous projette dans l’avenir puisqu’Escalquens fourmille de projets et loin d’être une bourgade rurale devient un lieu de vie de plus en plus proche de Toulouse.
- La typographie : les valeurs d’Escalquens sont également incarnées dans la typographie hybride qui fait à la fois référence au passé (caractères à empattement) et à la contemporanéité (caractères bâton).
Un peu d’étymologie…
Plusieurs hypothèses sont avancées concernant l’étymologie d’Escalquens :
"escalis", celui qui se met à table, du latin Esca, aliment, interprétation qui se justifie si l’on pense que la Cousquille était un relais, un lieu grevé du droit d’Albergue (auberge) en faveur des comtes de Toulouse et qu’un hospice y était installé au Moyen-Âge, aesculus, chêne consacré au dieu Jupiter, aesculetum, forêt de chênes, escal désignant en occitan coque de noix et escalha une coquille que l’on retrouve dans La Cousquille.
Les armoiries
Les armoiries des Escalquens (grande famille ayant donné 31 Capitouls à Toulouse de 1180 à 1366 - 186 ans) constituent les armoiries de la commune.
"Écartelé aux 1 et 4 : de gueules à 2 fasces d’argent (3 bandes rouges = gueules, 2 bandes argent = fasces argent) et aux 2 et 3 : d’or au lion naissant d’azur" (lion naissant = bleu azur sur fond or).
L’or symbolise l’intelligence, le prestige, la vertu, la grandeur ; l’argent la netteté, la sagesse ; l’azur la fidélité, la persévérance, les gueules le désir de servir sa patrie.
Les chiffres et données clés d’Escalquens
Données générales
- Région : Occitanie
- Département : Haute-Garonne (31)
- Canton d'Escalquens
- Code postal : 31750
- Maire : Jean-Luc Tronco
- Intercommunalité : Sicoval
- Population : 6700 habitants