Expression de la liste " Demain Escalquens "
4 mai 2021
TOUT À UN COÛT, MAIS CERTAINES CHOSES N’ONT PAS DE PRIX
L’équipe municipale a pris la décision d’augmenter de façon brutale et unilatérale les tarifs de l’ALAE pour les enfants de l’école maternelle. Cette mesure, prise sans concertation, au mépris des requêtes formulées par les représentants des parents d’élèves, élaborée sans la moindre justification budgétaire, est lourde de conséquences.
La première est financière. Certaines familles vont avoir beaucoup de difficultés pour intégrer cette augmentation dans leur budget, notamment en cette période particulièrement difficile. Tous ceux qui ont besoin de travailler pour rattraper le retard causé par la crise du COVID devraient pouvoir laisser leurs enfants en lieu sûr, sans avoir à se préoccuper de considérations financières. Le moment est mal choisi, mais peu importe, l’équipe municipale refuse de prendre ce critère en considération.
La seconde est sociale. Qui seront les plus impactés par cette mesure? Les plus fragiles. Les ménages jeunes, en début de carrière, obligés de confier leurs enfants pour assurer une journée de travail, et qui n’ont pas d’autre choix que se plier aux exigences de la mairie. Nous craignons que beaucoup décident de ne plus confier leur enfant à l’ALAE et se voient contraints d’aller le récupérer à 16:00. Nous savons tous qui s’en chargera, qui mettra en veille sa carrière pour s’occuper de ses enfants, qui mettra en péril son emploi : les mamans. Elles représentent plus de 80% des parents qui se chargent d’amener et d’aller chercher les enfants à l’école.
La troisième est politique. La façon dont sont prises les décisions est inquiétante. Les diverses commissions sont informées de manière descendante des modalités déjà actées par la mairie, sans dialogue possible, sans concertation ni même élaboration commune. Cette façon d’opérer laisse craindre le pire pour l’ensemble des instances de la démocratie participative qui risquent être réduites au statut de témoin privilégié des décisions qui n’appartiennent qu’à l’équipe municipale. Informer c’est indispensable, consulter et coconstruire avec les citoyens c’est quand même plus honnête.
Cette augmentation n’a d’autre fondement que l’application comptable et aveugle d’une règle que l’équipe municipale érige en étendard « nous proposons un service, vous utilisez le service, vous devez payer le service ». C’est la logique du chiffre, sans aucune volonté de se mettre au service des administrés. Être élu, ce n’est pas être chef d’entreprise c’est être chef de famille. Les plus fragiles doivent pouvoir se sentir soutenus et accompagnés, et nos enfants sont les plus fragiles d’entre nous.
Si l’équipe municipale considère les services de la commune uniquement comme des sources de revenus, sans tenir compte des bénéfices sociaux qu’ils apportent, s’en est fini du bien vivre à Escalquens, et ce sont les parents d’élèves qui en feront les frais, car l’ALAE et la cantine sont pratiquement les seuls services municipaux payants qui existent sur la commune. Autant dire qu’il ne fait plus bon être parent d’élève à Escalquens.
Prendre soin des plus jeunes est un devoir, ça a un coût au présent, mais c’est un investissement pour l’avenir. Et ça, ça n’a pas de prix.
Sandrine Agut Bosc, Jean-Michel Garcia, Laurence Large
En cette période extrêmement difficile, la seule communication acceptable est d’affirmer notre solidarité envers les Escalquinois, loin de toute polémique politicienne.
La priorité qui s’impose est de rester soudés, de reporter à plus tard le débat municipal et faire face ensemble, aux conséquences de la pandémie.
Mobilisés pour vous accompagner sur le terrain, au delà des discours, nous restons à vos côtés pour vous soutenir et vous aider à traverser cette épreuve, dans les meilleures conditions.
Sandrine Agut Bosc,
Jean-Michel Garcia,
Laurence Large